Nous avons pu entendre, ces derniers jours, sur la RTBF, des affirmations catégoriques indiquant que le compostage humain pourrait être une alternative intéressante à l’inhumation et à la crémation. Mais que l’humusation, en tant que technique de compostage humaine, ne fonctionne pas. Des affirmations qui se réfèrent, le plus souvent, à un rapport publié en automne 2020, par l’équipe du professeur Baret (UCL).
Cependant, ces propos sont aujourd’hui dépassés. Car depuis 2020, beaucoup d’actions ont été menées pour développer et rendre le concept d’humusation de mieux en mieux contrôlé tant du côté des process, que du côté de son organisation pratique, en relation avec les pompes funèbres existantes. Le concept a été proposé, il y a déjà 10 ans, par Francis Busigny, soutenu, d’abord par la Fondation d’utilité publique « Métamorphose » et, ensuite par la société coopérative à finalité sociale « Humusation ». Autour de l’humusation, une équipe mue par un souci de protection de la planète et de ses habitants, travaille sans relâche à tester, vérifier et évaluer.
Ce qui est vrai, c’est que le projet a été ralenti suite à l’interdiction des essais d’humusation ; une décision prise, fin 2020, par le ministre des Pouvoirs Locaux de Wallonie (responsable des modes de sépulture et du funéraire). De nouveaux essais ont été menés, sur des dépouilles animales, depuis le printemps 2023, par Agra-Ost, centre de recherches agricoles agréé, à l’initiative de la coopérative « Humusation » ; les tests n’étant pas autorisés sur des corps humains.
Les premiers tests concluants
Les résultats de la première série d’essais (avec 4 corps de porc) suivis scientifiquement montrent clairement que notre protocole d’humusation, basé sur une première phase à chaud (on dépasse les 60°C), permet de décomposer complètement les chairs de la dépouille en une centaine de jours. Ces résultats contredisent ceux, publiés en 2020, par l’équipe de l’UCL. La comparaison entre les courbes d’évolution de la température de leurs buttes et des nôtres démontre que cette équipe n’a pas maintenu une humidité suffisante dans les buttes par défaut d’arrosage. Cette teneur en humidité trop faible de la biomasse a conduit à une forte réduction de l’activité de décomposition et finalement à des dépouilles mal décomposées, même après six mois.
Dans nos conditions contrôlées d’humusation®, lors de l’ouverture de la butte, seul le squelette de la dépouille reste visible avec des os dissociés, fragilisés et « nettoyés ». Après un broyage mécanique fin des os et leur réincorporation dans la butte, la phase 2 du processus démarre, pour environ huit mois, afin d’intégrer toutes les parties du corps, y compris le calcium et le phosphore des os dans des complexes argilo-humiques stables, base d’un compost sain et fertile. Les analyses finales qui ont été faites, au printemps 2024, ont permis de montrer 2 points essentiels :
le compost final obtenu au bout d’un an est de qualité et riche en nutriments pour nourrir des plantes
il n’y a aucune pollution du sol sous les butte
Un processus low-tech
Ces résultats démontrent que le processus d’humusation®, tel que nous le proposons, permet de faire retourner une dépouille à la terre, dans les meilleures conditions pour participer aux cycles essentiels de la vie sur notre planète.
Notre protocole d’humusation peut être qualifié de low-tech car il se pratique à même le sol, à l’extérieur, sans aucune infrastructure à construire pour la butte. Il dure un an et repose sur l’activité spontanée des bactéries présentes dans notre corps (le microbiote) et des microorganismes présents dans les premiers centimètres du sol ; c’est leur forte activité qui provoque l’élévation de la température des buttes. Il doit être contrôlé par du personnel formé, qui surveille le processus et ajuste régulièrement la teneur en humidité et éventuellement le rapport carbone-azote de la butte.
En raison des faibles moyens nécessaires pour créer un site d’humusation, on peut imaginer qu’après la légalisation de ce nouveau mode de sépulture, des sites se mettront progressivement en place, un peu partout sur le territoire. La surface au sol nécessaire pour réaliser cette humusation n’est pas très importante : pour une commune de dix mille habitants, avec une centaine de décès par an, un terrain de moins de mille cinq cents mètres carrés permettrait de prendre en charge l’ensemble des décès et de générer annuellement un volume de compost de plus de cent mètres cubes. Des procédés high-tech demandant de lourdes et coûteuses infrastructures se développent, depuis quelques années, dans quelques Etats aux Etats-Unis. Rentabiliser ces installations impose un prix élevé pour la sépulture et une accélération du procédé pour décomposer le corps en moins de trois mois ! Ce n’est pas du tout notre vision pour réaliser ce retour harmonieux de la dépouille à la terre. Les processus du vivant font spontanément et gratuitement ce travail. Il faut juste leur laisser le temps de le faire.
Les seconds tests
Une deuxième série d’essais (avec 5 corps), a été lancée, en été 2023, pour examiner la capacité de ce protocole de décomposer une dépouille qui est mise à froid pendant quelques jours avant la sépulture et/ou une dépouille placée dans un linceul.
Ces essais sont extrêmement importants pour faire l’extrapolation de notre protocole vers les dépouilles humaines. En effet, pratiquement toutes les dépouilles humaines sont refroidies – pas congelées – durant quelques jours avant la cérémonie – à la morgue et/ou au funérarium – et l’utilisation d’un linceul est une demande forte des pompes funèbres afin de pouvoir organiser une cérémonie d’humusation avec toute la dignité nécessaire.
L’examen comparatif des courbes d’évolution de la température des buttes au cours du temps montre que la présence d’un linceul ainsi que le refroidissement initial du corps ne change rien à l’activité des micro-organismes qui font normalement leur travail de décomposition.
Pour rappel, contrairement à l’enterrement et à l’incinération, l’humusation® crée un humus riche, utilisable pour régénérer les terres. Écologiquement et économiquement, l’humusation® est la solution pour permettre à nos corps, en fin de vie, de suivre le cycle complet de transformation en douceur.
Depuis le lancement du projet il y a dix ans, plus de 30,000 personnes ont signé la pétition demandant sa légalisation.L’humusation® est aussi soutenue en Suisse et en France par des associations partenaires :
évènement à ne pas rater. Le reportage « Compostez-moi ! » de près de 90 minutes sera diffusé sur la chaîne « La Trois » de la RTBF, le Lu 28 octobre, à 21H30 ; il sera ensuite disponible à tout moment sur la plate-forme AUVIO de la RTBF.
Plusieurs d’entre nous étaient présents, le Ma 15 octobre, au cinéma Vendôme à Bruxelles pour assister à la projection en avant-première de ce reportage devant une salle comble. Le reportage a été longuement applaudi par les plus de 200 personnes présentes. Un court débat a suivi. Il a permis à Gazelle Gaignaire, la journaliste qui a réalisé le film, de présenter sa démarche initiée en 2021. Quelques spectateurs ont pu poser des questions et on nous a donné la parole pour répondre aux questions concernant les essais menés par la coopérative ces 2 dernières années, essais qui sont largement présents dans ce reportage. Les contacts que nous avons eus, lors de cette soirée, avec la productrice indépendante de ce film confirment que ce reportage dans cette version longue (90 minutes) mais aussi dans la version courte (52 minutes) – qui passera avant la fin de l’année sur ARTE – seront disponibles pour la projection avec tous les types de support utilisés. Nous vous tiendrons au courant de la suite de ces contacts et de la manière à laquelle nous participerons à la diffusion de ce reportage de grande qualité qui devrait devenir un support important pour la diffusion de l’humusation®.
Dans son dernier livre « Le mari de nuit : expériences du deuil et pratiques funéraires »
Jennifer Kerner consacre 4 pages (de 189 à 192 incluses) à notre mode sépulture
et elle en dit beaucoup de bien dans l’interview ci-dessous
A partir de 7:00 min, l’autrice fait l’éloge de l’humusation… MERCI !
MERCI Jennifer d’avoir évoqué l’humusation comme nouvelle pratique respectueuse des défunts et de l’environnement !
Mais, à notre connaissance, ce n’est pas vraiment le cas des autres « nouveautés » qui ne sont que du greenwashing de l’enterrement et de l’incinération…
pour co-créer du monde de demain en prenant au moins une part de la coopérative SCES HUMUSATION qui met en place le premier "Centre Pilote pour l’Humusation"au monde.
Chaque euro investi dans notre coopérative sera un euro qui vit !
C'est ensemble et avec votre participation financière que nous y arriverons plus vite.
BRAVO & MERCI à Anouck Renaud de la sympathique équipe de Konbini qui a publié sur ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram et YouTube), ce dimanche 12 novembre, cet excellent reportage
pour co-créer du monde de demain en prenant au moins une part de la coopérative SCES HUMUSATION qui met en place le premier "Centre Pilote pour l’Humusation"au monde.
Chaque euro investi dans notre coopérative sera un euro qui vit !
C'est ensemble et avec votre participation financière que nous y arriverons plus vite.
A découvrir dans le 6ème numéro de l’année 2023 (n°164) :
Vers une agriculture sobre en eau
Cruelle déception ! La saga du glyphosate continue !
Humusation : enfin des essais concluants !
Benoît Biteau : Politique Agricole Commune et greenwashing
Des recettes de saison
Les plantes médicinales de nos régions
Nos coups de cœur à la librairie écologique
BRAVO & MERCI à toute notre sympathique équipe de bénévoles et surtout à Jérome, Pierre et Ezio du Comité de Pilotage d’avoir mené à bien ces expérimentations avec une grande rigueur scientifique !
Cet excellent article est téléchargeable en cliquant ci-dessous
pour co-créer du monde de demain en prenant au moins une part de la coopérative SCES HUMUSATION qui met en place le premier "Centre Pilote pour l’Humusation"au monde.
Chaque euro investi dans notre coopérative sera un euro qui vit !
C'est ensemble et avec votre participation financière que nous y arriverons plus vite.
Tout ce qu’on a obtenu suite à notre audition, le 3/5/2022, devant la Commission de l’Environnement du Parlement de la Wallonie, c’est de devoir financer nous-même de nouvelles expérimentations sur des porcs… Pour démontrer, scientifiquement, que notre protocole permet de produire un grand volume d’humus sain et fertile, sans polluer l’air, ni le sol
Pour gagner du temps et parer à toute éventualité, nous avions sélectionné deux centres de recherche /formation agricoles agréés par la Wallonie afin de démontrer, de manière irréfutable, la pertinence et le bien-fondé de notre démarche sur des porcs. Ceci étant un préalable indispensable pour obtenir, enfin, le « feu vert » pour les humains, selon le rapport de notre audition parlementaire ! Ça devrait débloquer, aussi, la situation dans la Région Bruxelles Capitale, en France, en Suisse,…
En réalité, en date du 15/3 les services du SPW ont empêché celui du Hainaut de faire toute expérimentation en ce sens, Nous n’avons donc pu démarrer le 23/3 que les 5 premières buttes chez Agra Ost avec les fonds disponibles.
Comme prévu, quand on respecte notre protocole, après une centaine de jours seulement, la décomposition de tous les tissus mous du corps est totale ; seuls, des os « nettoyés » et dissociés sont présents dans la butte. Aucune odeur de décomposition tout au long du processus : donc pas de charognards et plus de 15 jours au dessus de 55 °C : donc plus de germes pathogènes, ni de risque au niveau salubrité publique !
Sur base de ces excellents résultats, nous allons lancé 5 nouveaux essais sur des porcs, avant la fin août 2023, afin d’examiner l’influence de paramètres importants pour transposer les résultats des porcs aux humains.
Les nombreuses analyses biochimiques nécessaires et le suivi de tous ces essais pendant plusieurs mois représentent un coût total estimé à 60.000 euros
Voici les 3 possibilités pour nous apporter l’aide financière indispensable dont nous avons encore besoin:
– acquérir au moins une part (250 €) de la coopérative citoyenne HUMUSATION ;
– si vous êtes déjà coopératrice – coopérateur : augmenter le nombre de vos parts ;
NBPour ces acquisitions de parts reçues avant la fin décembre 2023 sur le compte IBAN BE61 7320 5232 8117 BIC CREGBEBB, vous pourrez récupérer, en 2024, 45% du montant versé, via le mécanisme de Tax-Shelter
– faire un don à la Fondation MÉTAMORPHOSE sur son n° de compte : IBAN BE70 9731 2659 3825 BIC ARSPBE22 (tout montant est le bienvenu).
pour co-créer du monde de demain en prenant au moins une part de la coopérative SCES HUMUSATION qui met en place le premier "Centre Pilote pour l’Humusation"au monde.
Chaque euro investi dans notre coopérative sera un euro qui vit !
C'est ensemble et avec votre participation financière que nous y arriverons plus vite.