Avant l’humusation: la Préparation
Après avoir enlevé les vêtements, les bijoux, le défunt sera enveloppé dans un linceul fait d’un beau papier crèpon biodégradable. On l’installera sur une sorte de civière en inox munie d’un splendide couvercle personnalisable, tous deux réutilisables.
On veillera à ce que les fleurs apportées pour l’honorer soient vivantes, sans objets non biodégradables. Ces fleurs accompagneront, réellement, le défunt dans son chemin vers de nouvelles vies…
Dans l’espace « Humusation » du « Centre de la Métamorphose » (terrain entièrement sécurisé, réservé uniquement à la réalisation de l’Humusation et éventuellement à la création d’un espace boisé de mémoire) , la famille aura réservé une place d’environ 6 m² pour un an seulement.
La dépouille sera déposé sur un lit douillet de +/- 20 cm d’épaisseur, fait d’un savant mélange de végétaux et de bois d’élagage fraîchement broyés, fortement imprégné d’eau de pluie contenant 2 accélérateurs de décomposition. Après le dernier adieu, les Humusateurs, dûment certifiés, utiliseront encore environ 2 m³ de ce mélange amélioré pour couvrir intégralement le corps du défunt.
Ils ajusteront ensuite le tas pour en faire une sorte de « monument vivant » qu’ils couvriront d’une couche faite de paille, de feuilles mortes broyées, éventuellement mélangées avec de la tonte d’herbe séchée. Ce manteau est nécessaire pour garder l’humidité et la dépouille bien au chaud.
Une stèle en bois, ou en pierre du pays sculptée, portant le nom, la date de naissance et la date de décès y sera érigée. C’est ici que la famille et les amis pourront venir pour se recueillir pendant un an.
Pendant l’humusation
Après +/- 4 mois de maturation, lorsque ce « monument » aura fortement diminué de volume, les chairs auront déjà été digérées par toute la microflore de la personne, ce sont les humuseurs, ces myriades de micro-organismes et bactéries des 5 à 10 premiers cm du sol, qui prendront le relais pour transformer le tout en humus.
Les Humusateurs pourront retirer les prothèses métalliques et (ou) en matériaux non biodégradables pour parer à toute pollution du sol. Ensuite, ils pourront aisément réduire en miettes les os et les dents riches en phosphore et en calcium bien nettoyés et rendus plus friables avant de refaire le « monument » en mélangeant intimement le tout, avec quelques pelletées d’argile, tout en ajustant le taux d’humidité et en y incorporant les préparations biodynamiques pour en faire un excellent amendement.
Car les protéines des chairs se seront associées chimiquement aux polymères naturels de la cellulose des matériaux végétaux, pour faire l’humus.
Après l’humusation
12 mois plus tard, si le proches le souhaitent, ils pourront récupérer un seau (+/- 15 l) de ce « nouvel humus » qui sentira bon la terre des sous-bois. Avec un dispositif, accélérateur de croissance, contenant la jeune pousse d’un châtaignier, noyer,… pour fertiliser durablement un lieu de recueillement dans le « Jardin du Souvenir », ou bien encore dans un terrain de famille. Cela pourrait donner lieu (ou pas) à une fête pour célébrer la réinsertion intégrale et correcte dans tous les cycles de la vie sur terre.
Car il restera donc environ 1,5 m³ de cet « humus nouveau » que les Humusateurs expérimentés utiliseront pour régénérer les sols les plus malmenés par l’exploitation humaines à proximité du « Centre de la Métamorphose »: terres de grandes cultures, friches industrielles, boues de dragage,… afin de pouvoir y faire grandir une centaine d’arbres qui fixeront durablement une partie du CO² excédentaire responsable du dérèglement climatique…
Tous les rites funéraires actuels resteront donc possibles avant la mise en humusation … et on pourra aller se recueillir, pendant les 12 premiers mois devant votre butte, au « Centre de la MÉTAMORPHOSE » de chaque région et, par après, devant l’arbre choisi qui poussera dans le « Jardin du Souvenir » qui sera aménagé dans chaque commune !
Avec l’économie sur le cercueil, la pierre tombale, et les frais de concession et d’embaumement, la famille disposera du budget pour financer, le cas échéant, la plantation d’un nombre suffisant d’arbres, à Madagascar ou en bordure du désert, capables de fixer en 20 ans, l’entièreté des émissions de CO2 du défunt.
Illustration originale de Luc Schuiten.
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